René Michaux , gendarme

Le policier René Michaux, rappelé mardi devant la cour d'assises, a confirmé qu'on lui avait dit qu'il y avait un accord entre le monde politique et l'Etat-Major de la gendarmerie pour lui faire porter la responsabilité des dysfonctionnements des enquêtes sur Marc Dutroux.

Le policier, qui l'avait déjà dit lors d’une émission télévisée a donné à la cour d'assises la source de son information, à savoir un journaliste, mari de la porte-parole de la gendarmerie. Il avait jusqu'à présent voulu garder sa source secrète car "il l'avait promis".

Selon René Michaux, le journaliste avait appris cette information de sa femme, revenue "déboussolée" d'une réunion à la gendarmerie. Le président de la cour d'assises a tenu à préciser que cet événement est survenu après l'arrestation de Marc Dutroux.

Interrogé par Me Xavier Magnée, qui avait voulu le reconvoquer devant la cour, M. Michaux a dit mardi ne pas savoir qui l'on voulait mettre à l'abri en lui faisant porter le chapeau. Cette question d'un prétendu accord gendarmerie-monde politique n'a été évoquée que pendant quelques minutes. René Michaux a en effet tenu un long monologue, parfois hésitant, sur ses interventions dans le dossier. Bien que le président ait indiqué d'entrée de jeu qu'il devait simplement expliquer des éléments nouveaux concernant les accusés, René Michaux a tenu à répondre aux critiques formulées à son égard devant la cour d'assises.

M. Michaux a ainsi répondu implicitement au procureur du roi qui s'était demandé pourquoi la première perquisition menée par Michaux après l'arrestation de Marc Dutroux, le 13 août 1996, n'avait pas permis de retrouver Laetitia. M. Michaux a détaillé son emploi du temps. Il a contre-attaqué face au serrurier qui l'avait mis en cause dans la perquisition du 13 décembre 1995 chez Marc Dutroux qui n'avait pas permis de retrouver Julie et Mélissa.

Me Xavier Magnée a interrogé René Michaux, s'attardant sur son travail et sur les personnes qui étaient informées des enquêtes sur Marc Dutroux à la gendarmerie. Le rôle de Marc Dutroux n'a pas été évoqué au cours de ces questions qui avaient été largement débattues au cours de la commission d'enquête parlementaire Dutroux. Me Magnée a par ailleurs demandé que l'on joigne au dossier le carnet de travail que tenait René Michaux en 1995.

2004/05/18

Le 19 mars 2004, il déclarait qu'un homme (Donato M., qui avait été détenu dans la même cellule que Daniel Pinon, frère de Gérard Pinon.) lui a récemment dit que Gérard Pinon et Marc Dutroux avaient enseveli ensemble Julie, Mélissa et Bernard Weinstein à Sars-la-Buissière le 25 novembre 1995, a déclaré le procureur général Jean-Baptiste Andries.

Très intéressantes les positions de rené Michaux.
Comment peut on le contacter aujourd'hui ?

Je vais me renseigner....

Maître Xavier Magnée devrait savoir où René Michaux se trouve actuellement.

Une seconde mission ?

J'ai déjà rencontré rené Michaux, il y a pas mal de temps. J'avais son numéro, mais il a changé.
Il avait accepté de me recevoir et nous avions parlé de pas mal de choses durant une demi journée.