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DIX ANS REQUIS POUR FAITS AGGRAVES DE PEDOPHILIE PROCES DU CONSEILLER MINISTERIEL A L'AIDE A LA JEUNESSE

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Message  Admin Lun 25 Avr - 21:18

DIX ANS REQUIS POUR FAITS AGGRAVES DE PEDOPHILIE PROCES DU CONSEILLER MINISTERIEL A L'AIDE A LA JEUNESSE
HAQUIN,RENE; BRENY,RENE

Page 1;17

Mardi 15 novembre 1994

Michel Dupont devant ses juges

Dix ans requis pour faits

aggravés de pédophilie

Devant les faits de pédophilie aggravée que l'on reproche à Michel Dupont, ancien éducateur, fondateur de home, puis conseiller au cabinet ministériel du social-chrétien Lebrun et devenu ainsi l'un des principaux responsables de l'aide à la jeunesse en Communauté française, arrêté en mai dernier, la justice, hier à Marche-en-Famenne, a requis dix ans de prison. Le procureur du Roi l'a qualifié de pionnier qui a créé un self-service sexuel pour assouvir ses passions, qui est et restera un danger pour la société. Pas d'autre issue donc qu'une sanction destinée à l'éloigner le plus longtemps possible.

Au côté de Michel Dupont comparaissait un homme qui fut aussi, enfant, l'une de ses victimes, et contre lequel une peine de 3 ans avec sursis a été requise parce qu'on lui reproche d'avoir amené chez lui, pour des séances pornographiques, d'autres mineurs destinés à Dupont.

Le jeu des relations sociales, politiques et religieuses a permis à Dupont, pendant plus de vingt ans, de dissimuler sa double vie à son épouse, ses proches et ses collaborateurs.

C'est le suicide, en mars dernier, le jour même de l'anniversaire de Dupont, d'un de ses anciens «protégés» (le frère de son coprévenu au procès de Marche), qui a fini par délier les langues.

Il y avait de la gêne, de la peur, de la honte, a expliqué simplement Marie-Claire, la soeur du suicidé (et du coprévenu). Dans les homes, on nous prenait pour des raconteurs de salades.

Quant à Sylvie, la compagne qui partagea la fin de vie du suicidé, elle a décrit, avec un noeud dans la gorge, le calvaire de Marc, qu'elle avait amené difficilement, petit à petit, à s'exprimer et qui, selon elle, s'est pendu parce qu'il ne supportait pas de savoir que Michel Dupont continuait à solliciter son frère.

Mais il y a eu aussi tous les autres, dont un au nom duquel une partie civile a réclamé hier un dommage d'existence évalué à un million de francs, faute de pouvoir l'estimer autrement.

Un, deux suicides peut-être, auraient été directement ou indirectement liés aux abus sexuels de Dupont. Selon le dossier, huit ou neuf enfants ou adolescents en ont été victimes, sans compter peut-être bien d'autres dans des temps plus anciens sur lesquels la prescription est tombée.

Sans compter aussi, peut-être, des mineurs de la place Fontainas, à Bruxelles où, entre deux réunions, Michel Dupont allait se défouler.

Mais il parle aussi du vicaire qui l'a «touché» quand il n'avait pas 10 ans et du reste de vie qu'il lui faudra gérer au mieux pour éviter la récidive.

Un temps de prison le plus long possible? Une thérapie? Sans aucune possibilité de réparation, comme il en fut autrefois pour son vicaire, quand Michel Dupont était encore enfant... s'il a dit vrai.

RENÉ HAQUIN


Article page 17


Pédophilie: le procès du conseiller ministériel à l'Aide à la jeunesse

Dix ans requis contre Michel Dupont

Fondateur avec son épouse d'un home pour jeunes à Petit-Han il y a vingt ans, président de CPAS et, pour couronner le tout, devenu conseiller au cabinet du ministre communautaire Michel Lebrun: toute une carrière dans l'Aide à la jeunesse s'est brisée il y a six mois, avec l'arrestation de Michel Dupont, pour faits répétés de pédophilie, aggravés par l'autorité que ce quinquagénaire avait sur les mineurs dont il abusait.

Hier, à Marche-en-Famenne, le procès de Michel Dupont a arraché le reste du masque qui protégeait celui qui, dans les homes de la région, était réputé intouchable. Lui-même explique avoir été «touché» à l'âge de 8 ans, jusqu'à 12 ans, par le vicaire de son village. Il ne conteste rien de la matérialité des faits ni de son parcours de vie, passé, malgré un mariage et la fondation d'une famille, de l'homosexualité à la pédophilie.

Le procureur du Roi, Mme Mons delle Roche, l'a, dans son réquisitoire, assimilé à l'araignée qui tisse sa toile pour satisfaire son plaisir et capturer ses proies, des enfants de home.

Une toile de qualité qui, sous prétexte d'initiation sexuelle, amenait Dupont à soumettre ses victimes au «test de la patte noire», habilement élaboré par lui-même, pour les retenir ensuite, en cas d'acquiescement à certaines questions par la présentation de livres ou de vidéos porno, avant de passer aux attouchements, aux masturbations, puis aux «parties» à plusieurs, et s'assurant parfois plus tard de leur silence par quelque argent ou cadeau.

Dès le début de l'audience, le président du tribunal, M. Moinet, de Neufchâteau, a refusé le huis clos que la défense demandait du bout des lèvres, au nom des petites victimes. Le ministère public s'y était d'ailleurs opposé parce qu'il faut parler de la pédophilie, qu'il est bon de montrer que la justice n'épargne pas les personnes qui occupent des fonctions en vue et parce que la publicité de l'audience fait partie de la sanction.

Pourtant, même quand tout se dit publiquement à l'audience, il subsiste un malaise. L'enquête de la police judiciaire, dirigée par le commissaire Bamps, a montré combien une loi du silence avait protégé Michel Dupont depuis des années. Pour les experts psychiatre et psychologue, Dupont ne semble pas culpabiliser et présente un danger pour la société. Même s'il affirme traîner aujourd'hui un mélange d'attrait et de culpabilité qu'il se déclare décidé à gérer par un thérapie et avec l'aide de sa famille.

Aux dix années de prison que requiert le ministère public, la défense répond qu'il faut relativiser le parcours complexe d'un homme qui avait perdu ses repères et propose au tribunal de modaliser la peine par un sursis probatoire qui, en application d'un tout récent arrêté royal, pourrait couvrir cinq de ces dix années.

Jugement le lundi 28 novembre.

RENÉ HAQUIN

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